La baie de Somme et le parc du Marquenterre

publié le 7 août 2009

Merci à Monia, Jacqueline, et les autres , qui ont organisé et aidé à la réussite de ce week-end - nature, joyeux et vivifiant.

Rue et sa superbe façade d’église gothique,son beffroi nous a accueillis un couple d’heures.

Rue
Rue
Rue

La foire, masquant un peu les édifices, a réveillé chez certains des envies de tête de veau ou de moules-frites. Ils sont restés sur leur faim ,je crois. La ballade nous conduit à une belle maison à pans de bois et un lieu souvenir : un morceau de la croix du Christ se serait échoué dans ce petit port, comblé avec la baie au fil des siècles.

Samedi, départ pour le Marquenterre à quelques centaines de mètres. Ciel bas. On salue, au passage,les beaux chevaux Henson.

Sur place, notre guide nous apprend une foule de choses sur les mœurs des volatiles qu’on découvre. Les cigognes regagnent le nid de l’année passée, chaque printemps. Actuellement elles couvent.

Les oies cendrées restent en couple à vie. Parfois il arrivent qu’un (ou une) veuf(veuve) rejoigne un couple, formant un groupe de trois.

D’observatoire en observatoire, nous en apprenons. Qui savait que le tadorne de Belon, un des plus gros canard, blanc, marron, à tête vert foncé, nichait dans des trous au sol voire dans des terriers de lapin ?... Et que la fauvette à tête noire, lorsqu’elle effectue sa migration passe de 28 g. à 14 g. ? Nous reconnaissons le chant du pouillot véloce, balancé sur 2 notes, tsip tsap tsip tsap.... Le petit phragmite des joncs, arrivé du Sahara, chantait et dansait au bord de la mare tout excité par le printemps. On a beaucoup entendu le rossignol qui a plusieurs dizaines de chants à son répertoire. Le pique-nique se fit devant le nichoir des aigrettes.

Dimanche, de très bonne heure, avant 7 heures, tous sont près pour la dernière journée : ranger, trier les affaires, nettoyer le gîte... C’est une vraie ruche. Petite marche vers Le Crotoy. Nous n’avons pas trouvé la maison de Colette, mais la maison Guerlain oui !

Nous trouvons notre guide, passionné et passionnant, au port. Deux options pour traverser les bras d’eau :nu-pied ou avec bottes ? Aucune ne se révéla pleinement satisfaisante : dans le cas 1) on se gelait ,et dans le cas 2),on ne pouvait - pour les moins chanceux - s’extraire de la vase ! Les animaux sont parfaitement adaptés à leur milieu : les limicoles, courlis, aigrettes, bécasseaux,..., peuvent trouver les corophies (mini-crevettes d’un cm) à 2cm de la surface, dans un sable stabilisé : le slikke (non emporté par la marée).Il y en a 10000 par m².

Cochleaires

Un peu plus profond, les nereis, petits vers orangés translucides à « fil » rouge en guise de colonne vertébrale, occupent le terrain à raison de 5000 par m² ! Dans les parties vertes, herbeuses, les plantes hallophiles (qui aiment le sel) attendent qu’on les cueille pour les salades. On goûte : délicieux ! Les pêcheurs ont le droit de cueillir et vendre. L’oreille de cochon, sorte d’aster maritime, intéresse les Néerlandais et devrait supplanter la salicorne qu’on trouve aux étals des poissonniers. La cochléaire qui fleurit joliment l’estran, est riche en fer (et laxative !), l’aubione
agrémente les apéritifs, et l’absinthe maritime de goût intermédiaire entre l’anis et le thym, s’utilise en tisane pour traiter la bronchite.

Oreilles de cochon
Aubione
Absinthe maritime

Les moutons n’ont qu’un accès limité, car ils nuiraient par les nitrates de leurs excréments, à l’élevage des moules. Pas plus de 6000, qui ne peuvent pâturer que 2 heures par jour.

Nous avons déjeuné au grand air, fait une promenade dans St Valéry dont la vieille ville haute est belle, ou dégusté bière, moules, glaces, selon son goût !

Le petit train nous a ramenés à Noyelles pour notre destination parisienne.