Les clous ARAGO

publié le 1er décembre 2019 (modifié le 13 décembre 2019)

Guidés par Jean-François, repérable par notre hardi petit groupe grâce à son bonnet rouge, nous sommes restés dans les clous ! ??? Les clous ? Oui, il s’agit de médaillons portant le nom d’Arago, scientifique qui, avec des collègues à la fin du XVIIIe siècle, malgré la période troublée, permit le tracé du méridien de Paris, sa mesure, et de là, une définition du mètre (par triangulation, en faisant des visées, on déduit une distance).



On se rappelle la définition étrange que nos professeurs nous demandaient d’apprendre :

« Le mètre est la dix millionième partie du quart du méridien terrestre » et
« ...le mètre étalon en platine iridié déposé au pavillon des poids et mesures à Sèvres »

Iridié ? Iradié? Qu’est-ce que ça voulait dire ?

En 1994, quand Jean Dibbet les conçut, ces clous, pour matérialiser le méridien de Paris, 2 degrés et quelques à l’ouest de celui de Greenwich, il y en avait 135, disques en bronze de 12 cm de diamètre. Ils ont subi des sorts divers, noyés dans le ciment à l’occasion de réfections de trottoirs ou arrachés tout simplement. Yeux rivés au sol, nous en avons trouvé quelques-uns, salués à chaque fois par des exclamations enthousiastes. entre la mire du parc Montsouris et celle de Montmartre.

Nous empruntons l’avenue de l’observatoire. Que représente la sculpture ci-dessous , boucher ou accoucheur ? C’est Tarnier (1828-1897), qui mit au point des forceps et introduisit de l’asepsie en obstétrique. Merci, Docteur. Le bâtiment est la maternité de Port-Royal.


Et cette façade ? Entrée de mosquée, d’école musulmane ?

L’ENA me dit Jean-François. Bizarre ce style mauresque ... Mais la longue histoire du bâtiment explique cela. A l’époque coloniale, ce fut une école cambodgienne et en 1896 la façade fut réalisée comme une vitrine de l’art colonial. En 1934, elle fut nommée « École Nationale de la France d’Outre-mer ».



Enfin je découvre un joli parc menant au jardin du Luxembourg. C’est le jardin « des grands explorateurs » en hommage à Marco Polo et Robert Cavelier de la Salle.

La superbe fontaine « des quatre parties du monde » est due à la collaboration, entre 1867 et 1874, de quatre artistes dont Carpeaux qui réalisa les femmes ( symbolisant les 4 continents - pas d’Océanie). Le jardin « des grands explorateurs » est un hommage à Marco Polo et Robert Cavelier de la Salle.

Le voyage se poursuivit par le jardin du Luxembourg, le Louvre, avant la halte repas très appréciée. Ce déjeuner coréen a contribué à la réussite de la journée.

Le groupe a continué plein Nord, affrontant l’air glacé !

Nicole